SEULES 4 SEMAINES DE CONGÉS GARANTIES EN CAS D’ARRÊT MALADIE D’ORIGINE NON-PROFESSIONNELLE
La prise en compte de la cinquième semaine de congés payés qui aurait pu et dû être prise en compte et qui existe depuis plus de 40 ans ne l’a pas été par choix politique. Le gouvernement a préféré rester sur le minimum du socle européen. Les salariés pourront désormais acquérir des droits à congés payés durant les périodes d’arrêt maladie de façon automatique, quelle qu’en soit l’origine. Mais seules quatre semaines de congés seront effectivement garanties dans les cas d’arrêt maladie d’origine non-professionnelle.
RIEN DE PRÉVU POUR LES SALARIÉS EN FORFAIT-JOURS
De même, la CFE-CGC a soulevé que rien n’est prévu pour les salariés en forfaits jours pour lesquels la loi fixe un plafond à 218 jours (et ceci depuis près de 25 ans). La CFE-CGC attire l’attention sur la nécessité de sécuriser les jours de repos supplémentaires qui permettent de respecter ce plafond.
UNE VÉRITABLE USINE À GAZ
Les modalités d’acquisitions et de reports des congés payés constituent une véritable usine à gaz, engendrant des effets de seuil très importants qui vont faire le bonheur des éditeurs de logiciels de paye. Manifestement, l’exhortation du président de la République à faire simple et à simplifier la vie des citoyens n’est parvenue ni au ministère du Travail ni aux administrations impliquées dans l’élaboration de ces textes.
Enfin, pour les demandes de rappel des congés payés, l’action est purement et simplement prescrite pour tous les contrats de travail rompus depuis 2021. Cette mesure se révèle particulièrement injuste compte tenu du temps mis par l’État pour adapter le droit français au droit européen. Les grands bénéficiaires sont une nouvelle fois les entreprises.
Aurélie Céa